lundi 22 juin 2009

C’est l’été, les vacances, le soleil !

Eole a été avec nous ces derniers jours, pas très fort (il a fallu quelquefois appuyer les voiles au moteur), mais nous permettant d’aller où nous le souhaitions, avec un grand soleil : c’est les vacances !
Nous avons pu nous rendre dans le minuscule archipel d’Utklippan (quelques ilôts rocheux) au milieu desquels les pêcheurs locaux ont creusé dans les années 1940 un petit port ; Petit, mais bien protégé. L’archipel n’est habité (et uniquement l’été) que par l’employé municipal qui collecte les redevances pour le port, et vend aussi des glaces et du saumon. Lorsque nous sommes arrivés sur le coup de midi, nous n’étions que 3 bateaux, mais lorque le soleil s’est couché, nous étions bien une vingtaine. Et l’isolement (du reste du monde) et la proximité des bateaux entre eux créent une atmosphère spécifique. Et ça discute ! Nous avons en particulier fait causette avec l’équipage du bateau allemand qui est venu s’amarrer à couple sur nous (anglais limité, mais beaucoup de bonne volonté : ça passe !), et l’équipage de Jolie Julie un voilier en acier français, fabriqué par son propriétaire et qui a déjà «quelques» milles à son actif. Un peu de rhum, de gâteau à la cerise et de tisane plus tard, nous nous donnions rendez-vous pour le lendemain à Kalmar !Quant à Utklippan, c’est difficile à raconter. Rien que d’essayer, le sourire me vient ! Ce sont quelques cailloux désertiques, un peu comme les Glénan, mais avec une faune et une flore superbes… Nous avons pu observer une colonie de phoques et entendre leurs grognements (notre photo reste imparfaite : ils ne se sont pas assez approchés ou notre objectif n’est pas assez puissant – 200 mm, pour qui voudrait nous en offrir un de puissance supérieure), des eiders (on dirait des canards de chez nous, mais… leur bec est plus long, ils plongent au moins à 3 m (profondeur du port) et n’hésitent pas à mendier de bateau en bateau en famille, des goélands juste nés et patauds, etc… Des mares d’eau encore moins salée que la Baltique abritent plusieurs races de crapauds et grenouilles, dont certaines spécifiques : dans l’après-midi nous ne les avons pas vu, et le soir nous avons papoté au lieu d’y retourner…). Nous avons ramé, pris des coups de soleil, l’été, quoi !
Et ce soir, après une grande journée de navigation (11 heures), nous arrivons à Kalmar. Il s’agit d’une ville chargée d’Histoire, mais aussi d’un port de plaisance bien équipé… Et un spécialiste Furuno devrait venir demain voir notre radar (sous garantie, heureusement). Avec un peu de chance nous trouverons aussi un voilier pour réparer notre spi ??

samedi 20 juin 2009

Coups de vent portants et fête de Midsommar

Jeudi 18 juin a été l’occasion d’un autre saut de puce pour PikouRous : de Kåseberga à Simrishamn, 20 miles à l’Est. Vent portant, mais puissant, sur une mer de plus en plus agitée… et une rafale à 35 nœuds nous a propulsés à 9, 45 nœuds sur un surf ! Grisant, mais un peu stressant…
Revers de la médaille : nous escomptions aller à Christiansö, minuscule danoise au nord de l’île de Bornholm, mais compte tenu de l’intensité du vent, cela nous est interdit…
Le temps de nous amarrer et de faire quelques courses, Simrishamn fermait pour trois jours : Midsommar fête oblige ! La lumière est un facteur important pour les Suédois et le jour le plus long y est abondamment fêté. Par familles ou groupes d’amis (club nautique pour Göran, entreprise pour d’autres…), ils se rendent à la campagne (plus particulièrement sur une île perdue dans un archipel pour les gens que nous rencontrons), dressent un arbre de mai, ancien symbole de fertilité, dansent, chantent, organisent des jeux, mangent et… boivent. Le plus gros de la fête a lieu le vendredi après-midi, mais il faut bien jusqu’au lundi matin pour s’en remettre !
Nous sommes donc repartis vendredi tôt le matin, pour une navigation plus longue : plus de 60 miles jusqu’à Karlskrona. La météo prévoyait un vent portant jusqu’à 20 nœuds : bon vent, mais rien d’impressionnant…
Nota : vous remarquerez que depuis que nous avons explosé notre spi [voile qui n’est utilisable qu’au vent portant], nous bénéficions de vents portants…
La matinée a d’ailleurs été fort calme, et j’en ai profité pour tenter le gâteau d’anniversaire d’usage chez les Kerfriden (pour ceux qui n’auraient pas suivi : gâteau au chocolat et aux amandes, en général légèrement brûlé). Sans balance, en remplaçant la farine de blé par de la farine sans gluten et de la maïzena, avec des œufs des Pays-Bas, du beurre de Danemark et sans indication de température sur le four, je l’ai réussi ! J’ai même reproduit la légère croûte noire et brûlée traditionnelle : pas mal, hein ?
Daniel mettait à l’eau la ligne de traîne, histoire de s’occuper, et ramenait notre déjeuner : une aiguillette (qu’il a préparée lui-même) !Et sans prévenir (hors l’apparition d’un nuage noir peu ragoutant), le vent est monté à 35 nœuds. Daniel ne tenait plus le bateau, la bibliothèque de bord (et le gâteau au chocolat) se sont retrouvés par terre… Le temps de prendre un deuxième ris, d’enrouler le génois, d’installer la trinquette… Le nuage était passé et le vent passait sous les 10 nœuds… Beaucoup d’effort pour pas grand ‘chose ? Nous avons cependant été consolés de la perte de notre spi : ce coup de vent nous a permis d’observer l’explosion du spi d’un voilier suédois… Ce n’est pas charitable, mais cela console un peu !
Après 12 heures de navigation, nous arrivions au fond d’un archipel, fortifié, à Karlskrona. La Scanie (région où sont implantées Gislövs Läge, Ysdat et Kåseberga) et la Blekinge sont des régions qui étaient danoises jusqu’en 1658, et l’objet d’affrontements violents et continus entre les deux nations. En revanche, les ports de la Blekinge restaient libres de glace en hiver, et dès la reconquête de la région, le gouvernement suédois décide d’y transférer les chantiers navals et la fine fleur de la Marine nationale. Une île quasi-inhabitée devient le plus grand chantier et port de la Marine dès le début du XVIII° siècle : Karlskrona est née.
A notre arrivée, grande agitation parmi les hôtes étrangers du port : le maître du port a disparu, les sanitaires ne sont plus approchables… C’est midsommar et l’ensemble de la ville est mort ! Les codes d’accès sont finalement retrouvés, mais la ville reste déserte… de même que le port. Les étrangers se serrent les coudes, et nous lions conversation avec plusieurs équipages, avant d’aller prendre le café à bord d’un voilier belge !
Heureusement, la ville est belle, ses fortifications toujours bien présentes ; nous trouvons un (pas deux) magasin d’alimentation ouvert, et le musée est ouvert samedi jusqu’à 18h ! Que demande le peuple ?La visite du musée (www.marinmuseum.se) nous a enthousiasmés : modèles de navires du XVII° siècle, figures de proue de plusieurs mètres de hauteur, vie à bord des bâtiments, histoire des batailles navales entre nations scandinaves, et entre la Suède et la Russie…
D’ailleurs, savez-vous que corps de garde, ligne de front, Duc D’Albe… sont des noms suédois ?
Demain, la météo promet des vents plus faibles : peut-être pourrons-nous aller à Utklippan, un tout petit port creusé dans le roc des trois îlots déserts ?

jeudi 18 juin 2009

Les mégalithes suédois et le poisson fumé

Navigation au portant vers le nord par 20 à 25 kt d'ouest. Nous avons fait une escale d'une nuit à Kåseberga, charmant petit port dans le sud de la Suède. C’est le Carnac version nordique avec de braves vaches pour tondre la pelouse. Le port et très étroit mais bien équipé avec douches, électricité et restaurants de poissons séchés. Aujourd’hui, petit saut de puce de Kåseberga vers le port de Simrishamn avec un ris et la trinquette, avec des pointes de vitesse à plus de 9kt…

mardi 16 juin 2009

La Suède !! …Et le spi… kaput…

Vendredi soir, j’ai pu aller danser : c’était soirée danses danoises anciennes à la maison du tourisme ! Les musiciens (accordéons, guitare basse, flûte et violons) n’étaient pas des plus jeunes, et les danseurs non plus, d’ailleurs. Cela m’a permis de me joindre aisément aux différentes danses, jouées sur un tempo plutôt lent. Beaucoup de danses en couples au sein d’une ronde, avec des ressemblances avec le cercle circassien de temps en temps, quelques danses en double chaîne, genre bourrée… avec ambiance très sympa, et volonté d’intégrer tout le monde. Thé à volonté, et gâteaux maison que je n’ai pu goûter (régime sans gluten oblige, beuh…).J’ai dansé avec des Danois, mais aussi un Russe, et des Allemands participaient aussi ! Tous ne parlaient pas anglais, mais avec des gestes et des pas, on s’en sort !
Samedi 13 juin, la tempête était toujours là, le vent toujours contraire, mais d’une intensité plus "normale" (30 kt = knots = nœuds). Nous avons osé laisser le bateau pour prendre le car et aller visiter la ville de Nyköping voisine. D’autant que sur la diminution du niveau d’eau totale de 1 mètre la nuit nous avait rendu 35 cm. Journée agréable, loin du bruit du vent dans le port, et point de vue sur la campagne danoise.
Dimanche, le vent était d’Ouest, et maniable. Cela tombait bien : nous commencions à ronger notre frein. Dès 8h30, nous étions en mer, pour une bonne traversée (70 nautiques) vers les côtes… suédoises ! La matinée s’est fort bien passée, au vent portant, si bien que lorsque l’intensité du vent s’est réduite, Daniel n’a pas hésité à monter le spi… Sauf qu’il ne s’agissait que d’un court répit : à peine le spi gonflé, le vent reprenait de la force, avec quelques instabilités. Résultat : une dévente majeure du spi, suivie d’un gonflement brutal et… d’une explosion… Point de drisse (en haut de la voile) arraché, ainsi que le bord d’attaque (une bande sur tout un côté). L’affalage s’est quand même bien passé, et pour nous consoler, nous avons constaté que ni l’équipage, ni le bateau n’avaient souffert… Il s’agira «simplement» de trouver un voilier, et de vérifier que la voile est réparable…
Nous avons poursuivi notre route en surveillant la traversée des eaux internationales entre Danemark et Suède. Je ne vous cache pas qu’un des membres de l’équipage attendait avec impatience le moment de descendre les couleurs danoises pour monter les couleurs de la Suède : fait à 17h45, et arrosé comme il se doit !
Daniel a tenté de faire fonctionner l’hydro générateur (hélice glissée dans l’eau à l’arrière du bateau au bout d’une corde, qui entraîne un générateur, pour recharger les batteries du bord) : manipulation bien réussie, mais pas de production électrique…
Nous avons conclu cette grande journée vers 21h30, en nous amarrant à Gislövs Läge, petit port sans grand attrait, mais bien pratique sur la côte Sud de la Suède.

Bilan de la journée : un spi en vrac, pas de production électrique et un capitaine d’une charmante humeur !!!!
Un saut de puce de 22 miles nous a conduits le lendemain matin à Ystad… et sans encombre. Il s’agit d’une ville ancienne et chargée d’histoire (église du XII° siècle, monastère, maisons d’époque), où les «Allemands» du XIII° siècle avaient établi un comptoir. La nuit, un sonneur de corne rassure encore tous les quarts d’heure les habitants quant la quiétude de la ville ! Beaucoup à voir, à apprendre, et port très accueillant. Charmante station de train aussi, à laquelle nous avons conduit Göran mardi matin : son mission accomplie, PikouRous arrivé en Suède, il a rejoint femme et chiens (et les quelques menus travaux que son mois d’absence lui ont réservé !).Rendez-vous est pris d’ici trois semaines environ, à Stockholm… D’autant que le bateau est de nouveau propre, la lessive faite, les faux contacts dans les circuits électriques identifiés et annulés (enfin, il faudra vérifier avec l’hydro générateur en marche…), et le capitaine a été tondu ce matin par une Suédoise blonde et jolie comme il se doit.

vendredi 12 juin 2009

Some notes from sailing Brest-Gedser

What is the difference between sailing in the open waters of the Atlantic Ocean full of rocks along the coast or the unfriendly North Sea and sailing in the nice and calm Baltic Sea with no strong wind, almost no waves, sunshine and blue sky?
First of all the tide that suddenly moves the harbours far away inland. In the Baltic Sea no tide exists.
Then the strong currents that move the boat in any direction than the wanted or flush the boat away in such a speed that it is no time for a relaxing beer onboard.
It is also a long distance between well protected harbours with facilities as water, electricity and (most important of all for some crew member) wifi. The harbour fee is normally higher than in the Scandinavian countries.
After Bretagne there are no natural harbours and only open coast. In the Swedish and Finnish archipelagos there are thousands of islands with many hundreds of places to moor or anchor.
Now we have been in Gedser for some days waiting for the planned weather. Maybe the day after tomorrow it will be possible to leave this windy but safe habour. Now we have a nice 40 knots wind singing in the mast and a refreshing rain that cleans the boat from all salt. Unfortunately most of the water in the sea has gone with the wind to Poland or Lithuania. But it will probably return when we try to reach the friendly and civilised waters of Sweden.
What else? We are very comfortable onboard this nice and safe boat that has all necessary facilities. It also sails very good and stable – at least towards the wind. I don’t know if it can sail with the wind but I guess and hope it is possible because once in the Swedish archipelagelo I am sure that it will be necessary.
We have had a great time for more than three weeks and when I leave in Ystad I wish you a nice trip north.
See you in Stockholm. (Or maybe somewhere else). And welcome to Herräng, the Honolulu of Scandinavia!

Göran

Vers le Danemark, au vent portant ! Et re-coups de vent…

Cette journée à Laboe nous a permis de faire un peu de lessive, des courses… Je suis allée marcher sur la plage et oh ! Surprise, pour ce faire il faut acheter un carton à 1 €, délivré par une machine ressemblant étrangement à un parcmètre ! Les hommes sont allés visiter un U-boat, utilisé par les Norvégiens jusqu’en 1962, et remis en état par l’Allemagne comme pièce de musée. Un long cigare où vivaient 56 hommes dans la plus grande promiscuité…
Nous attendions avec impatience un vent portant : il s’est installé mercredi 10 juin ! Imaginez une navigation au cours de laquelle vous n’avez qu’à regarder votre bateau avancer tout seul ! Tout devient facile, et le mot plaisance reprend de la valeur !
Bon, notre tentative de montée du spi a rapidement avorté car le vent a forci, et il a même fallu prendre un ris, puis remplacer le génois par la trinquette. Mais nous avons atteint 9,5 kt, et nous avons bien apprécié cette journée. L’approche du port de plaisance de Gedser, au Sud de l’île de Falster (Danemark) a été impressionnante : profondeur du chenal de 2 m (notre tirant d’eau est de 1,60 m), entre des hauts-fonds sur lesquels la mer brise à quelques mètres de nous, et par vent de force 6 bien tassée…
Gedser est un tout petit port, installé dans un tout petit village dont l’activité tourne autour des ferries qui le relient à Rostock en Allemagne (nous n’en avons pas vu beaucoup). Le syndicat d’initiative est super sympa, avec possibilité de déjeuner sur place avec sa propre nourriture, vente de produits artistiques locaux, et organisation de sessions de musique et danse folklorique danoise le vendredi soir (voyez-vous ce que je veux dire ?). Nous sommes en pleine nature, et avons même pu observer deux faons.
Il faut dire que nous avons eu le temps d’observer les lieux : cette journée de vent portant a fait long feu : un coup de vent s’est installé (oserais-je le dire ? de Nord-Est, là ou nous souhaitons aller…), et nous sommes restés à quai jeudi 11.

Brutalement jeudi soir, le vent est monté de façon violente, et beaucoup plus fort que la météo ne l’avait prévu : des pics jusqu’à 47,3 kt d’Ouest d’après notre centrale aéro. Le bateau en tremble de tout part, se presse sur le ponton, gémit… Pas facile de dormir.
Daniel se lève au cours de la nuit : il observe une « marée barométrique ». A défaut des marées bien de chez nous, régulières et liées au mouvement des astres, la mer baltique s’offre des marées liées à la pression de l’atmosphère, et à la direction des vents lorsqu’ils sont forts et s’installent durablement. Le niveau de l’eau a diminué de quelques 70 cm en quelques heures ( peut-être y a-t-il une montée des eaux en Pologne ?) ! Les amarres que nous avions attachées fermement au ponton (fixe et non flottant comme par chez nous) sont devenues trop courtes, et le bateau menaçait de pendre lamentablement ! Il lui a donc fallu les allonger.
En résumant, pour aller dans le bateau, il nous fallait monter d’une marche dans la soirée, et descendre de deux marches au matin !
Nous avions prévu vendredi d’aller en train à Copenhague… c’est raté ! Pas question de quitter le bateau des yeux. D’autant que le ponton n’est plein que sur 1 m de hauteur, et que si la mer continuait à descendre, il pourrait passer en dessous ???
Alors ce sera pastries du coin et soirée musique si la pluie nous laisse sortir ! Car le vent persiste : pointe à 45 kt vendredi à 15 h. Göran n’en revient pas : jamais vu un coup de vent si fort et si long, ni un retrait des eaux si rapide en juin en Baltique !
Nous avons mis toute la famille "pare battages" sur la bateau car 45 à 50 kt de vent nous poussaient vers le quai. L'occasion était trop belle pour tenter une imitation de la grosse bouée écrasée entre le quai et le bateau... On s'amuse comme on peut. Moralité : trop de pare battages n'a jamais nui...
Et, c’est pour nous ! Nous nous souviendrons de notre accueil en Baltique…

mardi 9 juin 2009

Frises dédaignées et canal de Kiel apprécié

Nous sommes donc partis vendredi 5 juin vers le Nord puis l'Est, par vent de Nord-Est (voyez-vous ce que je veux dire ? Vent dans le nez...), pour longer les îles de la Frise, vers l'embouchure de l'Elbe et le canal de Kiel. Ces îles épousent le dessin de la côte néerlandaise (puis allemande) et créent des "eaux intérieures" qui permettent aux plaisanciers locaux de naviguer, car la côte elle-même est tout à fait inhospitalière. Mais pour se glisser entre ces îles, il faut se présenter avec la marée montante, et pour en sortir, attendre la marée descendante. Les chenaux intérieurs ne sont souvent praticables qu'à marée haute... Bref, beaucoup de paramètres à prendre en compte et une avancée d'autant ralentie. Or, notre objectif reste la Suède !
Le début de la navigation depuis den Helden, contre vent et courant est un peu fatigant, et la mer complétement vierge de tout voilier. Mais les cargos sont là pour nous tenir éveillés, ainsi de temps en temps qu'une plateforme pétrolière. Puis le vent devient instable : une réduction de voilure s'impose dans un premier temps, puis le "vent Volvo" (moteur) devient nécessaire. Et alternativement : nous entretenons nos musculatures, mais le courant de marée est enfin avec nous. La mer est calme : nous décidons d'en profiter pour naviguer de nuit : tant pis pour les Frises ! A 22h30, le vent nous abandonne pour 12h. La nuit est étoilée, la lune rousse : la visibilité est étonamment bonne, et lorsque je prends mon quart à 3 h du matin, le jour se lève !
C'est bôôôô !
Nous espérons pouvoir atteindre l'Elbe dans les temps pour y entrer avec le courant de marée... Espoir déçu par le vent qui se lève en milieu de matinée : dans le nez ! Mais le temps est toujours agréable.
Un changement de route de 90° vers le Nord, et nous voilà à Helgoland, une petite île allemande, vers 14h. Cette île vit essentiellement du tourisme : les ferries amènent des quantités impressionnantes de passagers, qui se ruent sur les nombreux magasins d'alcool, de tabac et de parfums "duty-free". Mais après le départ de ces bateaux (18h), tout ferme. Alors, pas question pour nous de se reposer ou de déjeuner...
Nous devons faire le plein de gas oil, car le canal de Kiel nécessite une douzaine d'heures de moteur, et remplir le frigo d'abord.
Nota : la station service est à 800 m du bateau, nous disposons d'un bidon de 20 l, et il nous faut au moins 60 l de gas oil : c'est cela aussi la voile !
C'est donc épuisés, mais très contents, que nous nous attablons vers 18h devant une assiette XXL de poissons grillés variés. Autant vous le dire, le couvre-feu a été décrété très tôt sur le bateau. D'autant que l'amarrage s'est fait à couple : 4 bateaux amarrés les uns aux autres, et que le plus proche du ponton a annoncé son départ pour 8h le lendemain matin... Ce qui était d'ailleurs raisonnable pour profiter du courant favorable dans l'Elbe. Grasse matinée interdite, donc.


Dimanche 7 juin sera donc la grande journée, dont nous parlons depuis au moins 6 mois : navigation dans le canal de Kiel, qui nous permettra de quitter la mer du Nord pour la Baltique. Et, autant vous le dire, ce n'est pas trop tôt ! La gestion des courants nous pèse...
Les conditions météo sont favorables, le vent nous permet de monter l'ensemble de nos voiles (mais au près). Quelques virements de bord musclés sont nécessaires pour suivre la première partie du chenal dans l'estuaire de l'Elbe, la fin se fait au moteur car le vent est orienté précisément dans la direction du chenal, qui se rétrécit entre des hauts-fonds et nous rapproche des cargos. L'estuaire est immense, et en trompe l'oeil : il propose une vaste étendue d'eau apparemment libre, alors que les bancs de sable sont omni-présents. L'eau est d'un jaune peu appétissant : limon ? sable ? la igne de côte industrielle, et le soleil voilé.
Nous entrons dans le canal par une écluse, avec quelques gros bateaux et un autre voilier, allemand. Heureusement, car le personnel de l'écluse ne parle que l'allemand, et qu'il braille les instructions dans un haut-parleur : aucune chance de comprendre quoi que ce soit !
A l'imitation, nous passons l'écluse sans encombre. Les règles du jeu : laisser les gros bateaux entrer et s'amarrer, attendre un beuglement en allemand et une lumière blanche, entrer rapidement et s'amarrer (sur un ponton au ras de l'eau qui nécessite des pare-battage à la surface de l'eau), et dès que l'autre porte s'ouvre, se ruer à l'extérieur, pour éviter les flux d'eau créés par les cargos alors qu'ils redémarrent, qui pourraient être désagréables pour nos coquilles de noix.

Que le canal est ensuite reposant ! Quelques kilomètres entre des rives industrialisées, puis la nature prend le dessus : arbres, chant des oiseaux, vols de canards... interrompus régulièrement par le passage de cargos, porte containers et autres ferries. Le canal mesure 100 km, et est large d'environ 150 m). Quelques ponts (tirant d'air : 40 m : pas de pb pour notre mât de 17 m) et de nombreux bacs qui permettent de relier les deux rives pour les locaux. Vers 18h, nous arrivons à la première "aire de stationnement" autorisée pour les bateaux de plaisance. Ces aires sont nécessaires, car la navigation de nuit leur est interdite sur le canal. Une douzaine de pieux délimitent des emplacements, mais ils sont trop étroits pour PikouRous : nous nous amarrons en travers, et passons une nuit reposante, bercés par les oiseaux, en compagnie de deux autres voiliers.

lundi, en poursuivant notre route, nous croisons un voilier polonais dont l'équipage nous adresse de grands signes. Au milieu d'un flot de paroles, nous comprenons que leur moteur est "kaput", et qu'ils souhaitent que nous les prenions en remorque. C'est vrai, l'embarcation est en piteux état... En chevaliers héroïques, nous ne manquons pas de nous exécuter, mais sur quelques kilomètres seulement, jusqu'au prochain arrêt répertorié, car le remorquage nous coûte en temps et en gas-oil. Ce n'est pas ce qu'espérait l'équipage polonais qui préfère que nous le lâchions au milieu du canal pour continuer sa route à la voile, plutôt que de s'amarrer... Mais il démontre une grande reconnaissance, et nous offre une bouteille de vin blanc (débouchée) "pour les hommes" [de quoi je me mêle ?] et une icône pieuse pour protéger le bateau pour la dame ! Gentil...

La sortie de l'écluse côté Kiel est un jeu d'enfants (nous grandissons vite), et nous nous amarrons dans la marina de Laboe, quelques nautiques au Nord de Kiel vers 16h.

C'est là que l'autre histoire commence. Nous sommes le 8 juin... mon anniversaire. Et, la tradition chez nous pour les anniversaires consiste à confectionner un gâteau au chocolat et aux amandes. Mais, je suis intolérante au gluten (donc pas de farine de blé), et Göran est allergique à tout ce qui est noix, noisettes ou amandes... Pas d'idée, et pas d'énergie... Il y a un resto à côté de la capitainerie : j'essaie de demander s'il leur est possible de nous concocter un gâteau sans gluten pour trois : le serveur semble avoir compris et me répond par l'affirmative... J'ai cependant un doute... Et effectivement, après un excellent plat de poisson, c'est dans le bateau et sur des fraises (allemandes et excellentes) que je planterai et soufferai mes bougies !


Ce matin, nous étions prêts à repartir, quand le dernier bulletin météo nous a refroidis : non seulement vent dans le nez (notre équipier, qui sent l'écurie, nous avait promis des "civilized waters" dans la Baltique, sans courant, avec beau temps, bon vent...), mais aussi pluie dans la journée, voire orages. C'est ainsi que je peux mettre à jour le blog : il pleut à verse, mais nous sommes au chaud et au sec dans le bateau, et la capitainerie a résolu le problème de connexion à Internet d'hier ! La Baltique, nous la verrons demain...

dernière blague idiote : lorsque l'un d'entre nous souligne son contentement à être dans le bateau, dans le port et à l'abri par ce temps de cochon (I'm happy...), le second ajoute "I'm happy, too [two]", et le dernier, "I'm happy, three" !

Un petit mot du capitaine qui dit qu'il a remplacé un taquet coinceur de rail de foc et une vis de chandelier cassée. En un peu plus de 1000 miles parcourus depuis port la Forêt, c'est pas mal. Le RM se comporte parfaitement dans ces mers courtes même s'il a tendance à taper face à ces vagues.
Le radar est toujours aussi inefficace mais l'AIS est génial dans ces conditions de navigation au milieu des cargos. C'est un plus évident en terme de sécurité, ne consomme que 0.25Ah mais ne "voit" que les bateaux qui émettent en AIS, c'est à dire les gros dangeureux...
Au bilan technique, le RM se révèle un fabuleux bateau, confortable, rapide et sûr. La trinquette est la voile la plus utilisée actuellement. Le capitaine est donc content.

jeudi 4 juin 2009

toujours face au vent au large de la Hollande...




Bon, ben voilà ! mardi 1° juin, nous devions repartir à 7h00 du matin. Mais lorsque le réveil a sonné à 6h00, un membre de l'équipage (pas moi) a fait remarqué qu'il pleuvait et que le vent était très fort... et a suggéré qu'une journée de repos supplémentaire pour résoudre notre problème de logiciel ne serait pas de trop. L'ensemble de l'équipage partageant cette analyse, nous nous sommes recouchés jusqu'à 9h15 ! Evidemment après cela, les courants étaient contraires... Bref, nous nous sommes occupés du bateau, avons fait les courses, trouvé un drapeau danois...
Alors mercredi, nous étions prêts, tout était réparé, et nous sommes partis à 8h15 sonnantes, pour rejoindre l'écluse et rejoindre la mer. Cependant, la partie mâle de l'équipage ayant trouvé qu'il était sympa de m'envoyer dans les haubans a lâché le lazy-jack (qui permet de guider la gran'voile sur la bôme lorsqu'on l'affale). Avant de passer l'écluse, nous avons donc dû nous amarrer dans le port de Stellendam, afin que je puisse grimper sur la première barre de flèche et ré-installer le lazy-jack.
Côté passage de l'écluse, pas de problème : nous sommes devenus des pros...(dans cette écluse, qui en fait a plus pour but de séparer les eaux salées de la mer du Mord des eaux douces intérieures que de rattrapper un niveau différent : donc une différences de hauteur faible, et peu de courant dans l'écluse).
Et nous avions bien calculé les courants de marées : nous n'avons eu besoin que de deux bords pour accomplir notre trajet. La mission importante du jour a consisté à traverser les rails d'accès des cargos au port de Rotterdam, en contactant les responsables à la radio ? Impressionnant... mais nous l'avons fait ! Le temps était toujours agréable, malgré une ou deux averses, et c'est sans problème que nous sommes arrivés à Yjmuiden (je vous laisse imaginer la prononciation) vers 19h. Sans problème, mais fatigués, car nous avions encore passé la journée au près, à batailler contre le vent. De cette marina très pratique, internationale, articicielle, je ne vous dirai rien : rien à voir !

Et nous sommes repartis pleins d'entrain le jeudi 4 juin à 11h30 (pour attendre les courants favorables, et pas pour faire la grasse matinée, ce qui n'a pas empêché cependant...).
Courant favorable, mais toujours vent fort (20 noeuds), et ballotage dans les vagues, sous trinquette et un ris (nous n'avons pas vu la grand' voile en entier depuis une bonne semaine....). 4 ou 5 bords pour éviter les bateaux au départ d'Yjmuiden, et nous sommes arrivés vers 17h30 au port de plaisance de la Marine néerlandaise, à Den Herden. Nous y avons été invités à prendre notre premier muouillage entre des piliers (coutume des pays du Nord, où le marnage est faible, et qui permet de simplifier les infrastructures des ports) : par vent de 20 noeuds, ce fut sportif, et la peinture du flanc gauche de PikouRous s'en est légèrement ressentie...
Excellent diner au club, il est temps d'aller récupérer en vue de la navigation de demain dans les Frises !


lundi 1 juin 2009

Contre vents, marées et bancs de sable… mais avec le soleil !

Liminaire : Si vous saviez comme cela nous fait plaisir, après quelques jours de mer et une bataille pour nous connecter à Internet, de trouver des commentaires sur le blog ou des courriels ! Alors, merci à Marie-Pierre, à Alain, et à Juju (au fait, qui est Juju ?).

Nous voilà donc enfin repartis, tout contents et avides d’abattre les milles, ayant tout de même l’information que les vents seront avec nous, ce jeudi 28 mai, mais qu’ils tomberont dans la soirée… Nous décidons de faire un long trajet, avec une navigation de nuit. Nous quittons Cherbourg et ses trois enceintes protectrices, et profitons d’un vent d’Ouest et d’un grand soleil pour progresser rapidement et facilement entre 6 et 7 nœuds jusqu’en soirée. Pour le dîner, j’avais trouvé à Cherbourg du hareng salé et pensait que cela me permettrait de faire une cuisine rapide. Mais quand je l’ai servi à Göran, notre suédois spécialiste des poissons salés, fumés, saurs en tout genre, il m’a gentiment expliqué que ce genre de poisson devait se frire avant d’être servi ! Bon, tout le monde peut se tromper, et je l’avais bien prévenu : la cuisine n’est pas mon point fort…
Pendant ce temps, le vent s’est effondré, et c’est au moteur que nous avons navigué de nuit. Comme il se doit, alors que nous nous rapprochions des lignes de trafic des gros cargos, notre radar nous a lâché. Heureusement que nous avions décidé (tardivement, mais à temps) d’installer aussi un AIS. Ce système nous permet de recevoir les indications émises par ces cargos : leur position GPS, leur direction, leur vitesse… et de les visualiser sur la carte de navigation. Nous avons donc passé chacun deux ou trois heures à surveiller l’écran d’une part, et la mer d’autre part pour les navires non dotés de ce système (navires de plaisance en particulier) afin d’éviter toute collision. Deux cargos sont passés à 2,5 et 4 nautiques de nous : quelques moments d’intense attention, même si au bilan, la distance est grande.

Fatigués, mais heureux de notre avancée, nous sommes entrés dans le port de Boulogne à 10 heures du matin pour attendre un courant de marée favorable et en sommes repartis à 14h avec du vent du NE (nord-Est). Le vent de NE, quand au veut aller de Boulogne vers le Nord de la France et au-delà, cela signifie vent dans le nez, tirer des bords, serrer les écoutes de façon répétitive… Mais avec un courant favorable, tout est possible ! Nous avons dû prendre un ris (réduire la surface de la grand’ voile) et installer la trinquette (petite voile d’avant), et en avant dans 20/22 nœuds de vent. Aux alentours de Calais, vous avez peut-être remarqué que les côtes françaises et anglaises se rapprochaient : les cargos y forment donc des lignes ininterrompues et concentrées, parallèles à la côte, et des ferries et autres bateaux traversent à angle droit. C’est donc un peu remués (équipage et bateau) que nous sommes arrivés à la tombée de la nuit à Dunkerque, après avoir louvoyé entre les rails de cargos et la côte.

Comme Cherbourg, le port de Dunkerque est organisé pour faire face à des marnages (différence de hauteur d’eau entre marée basse et marée haute) importants : beaucoup de béton, de pylônes…Mais l’artère dans laquelle nous avons effectué quelques courses le lendemain nous a laissé une bonne impression.

Le bateau ayant été « un peu » secoué, il est apparu quelques infiltrations d’eau, un axe de manille s’est envolé… Rien de bien grave, mais il a fallu manié le tournevis vendredi 29 mai au matin.
C’est donc peu avant midi que nous sommes repartis, avec toujours un bon vent de NE (rafales à 23 nœuds), toujours face à nous, mais avec de surcroît un courant défavorable et un nouvel élément : les bancs de sable. En effet, les côtes du grand Nord de la France, de la Belgique et des Pays-Bas présentent des hauts fonds de sable, organisés en bande parallèles à la côte. Le louvoyage a donc dû s’organiser entre ces bancs : sympa, car toujours sous le soleil, mais induisant une progression lente peu proportionnelle aux efforts fournis. Et dans cet environnement, où une navigation très attentive est nécessaire, avec des virements de bord nombreux et rapprochés, toute navigation de nuit nous est apparue impossible.
Nous avons longé une grande partie de la côte belge (alternance de plages désertiques et de buildings), avons accroché notre drapeau de complaisance belge tout neuf, et nous sommes amarrés vers 21h à Blankenberge, au sud du port de Zeebruge, au pied de buildings.

L’organisation des ports en Belgique nous est apparue rapidement différente : le port est géré par plusieurs associations, et j’ai payé la redevance nécessaire à une association, alors que la place de port que nous occupions appartenait à une autre… Les prises électriques sur le ponton étaient verrouillées… Mais nous étions amarrés en couple sur un voilier dont le propriétaire était fort aimable, et même disert et qui nous a donné une masse de conseils pour la suite de notre navigation (contre une bière et la visite de notre bateau).

Dimanche 31 mai, nous repartions pour une troisième grande journée de navigation contre vent (NE, de force 5 et 6) et courant, toujours en évitant les cargos et en louvoyant entre les barres de sable… mais toujours sous un grand soleil ! Les bords étant cependant plus longs, nous avons pu utiliser une astuce du bateau : le transfert de ballast, les ballasts étant en fait nos réservoirs d’eau. Ceci permet de disposer d’une masse plus importante au vent, et de limiter la gîte du bateau : super confortable. D’ailleurs, le bateau avec 1 ris et la trinquette s’est montré très efficace et confortable. Mais contre le courant, les bords sont peu efficaces : beaucoup de distance parcourue sur la surface de la mer, pour une progression sur le fond décevante. Nous avons ainsi fait une étape de 86 Nm, pour une distance d’à peine plus de 40 Nm entre les deux ports…
En revanche, en fin de journée : plus de radar ni d'AIS car le logiciel de navigation est planté depuis un "plat" du ventre du RM dans une vague. Heureusement, nous avons pu reconfigurer un ordinateur portable relié à un GPS. Au bilan, le bateau se comporte très bien dans cette mer hâchée mais pas l'informatique...
Mais nous avons aperçu notre premier champ d’éoliennes marin !
Et l’entrée dans le chenal de Haringvliet aux Pays-Bas (au sud de Rotterdam), le passage dans l’écluse (notre première avec ce bateau) pour atteindre les « eaux intérieures » zeelandaises et le port de Hellevoetsluis au soleil couchant valent bien des efforts !

Digression : notre guide nous indiquait la fréquence radio à utiliser pour prendre contact avec l’éclusier avant de s’y présenter. Il nous fallait donc appeler « Hellevoetsluis». Avez-vous une idée de la façon dont ce nom doit être prononcé ? J’ai pourtant utilisé le guide de prononciation dont j’avais pris la précaution de nous munir… Personne n’a répondu à notre appel !!! Mais l’écluse s’est ouverte pour un bateau local : nous lui avons emboîté le pas !

Autre digression : pendant les longs bords, il faut s’occuper, surtout si la progression n’est pas faramineuse et que le moral s’en ressent. Göran nous a donc raconté des histoires. En voilà une : lorsqu’on ne veut plus de son chien mais que l’on veut un chat, que fait-on ? On met son chien au congélateur pendant deux semaines, on l’en sort et on s’arme d’une scie circulaire. Lorsque celle-ci entre en contact avec le chien, il émet le son « Miiiiaououou » ! Et si l’on regrette son chien, on verse de l’essence sur le bloc congelé, on y met le feu, ce qui produit le son « Vouououf » !
Bref, l’équipage avait besoin d’un peu de repos, et s’est accordé la journée de lundi 1° juin de relâche. Temps magnifique, superbe région, beaucoup de bateaux et d’activité. Nous vous recommandons cette escale !
Evitez cependant le lundi de Pentecôte lorsque votre frigo est vide et que vous avez besoin de le remplir…
Et, bien sûr il a fallu prendre soin du bateau : décrassage, révision de l'informatique (succès mitigé) et installation du porte drapeau de complaisance sous les barres de flèche.